La Bédouine israélienne qui aide ses compatriotes à entrer dans la haute technologie

La Bédouine israélienne qui aide ses compatriotes à entrer dans la haute technologie

Aider les Bédouins du Néguev à entrer dans le secteur israélien de la haute technologie est l’objectif de Siraj, une ONG basée à Beersheva et dont le nom signifie « source de lumière » en arabe.

Siraj Technologie fournit des solutions IoT (Internet des objets) et emploie 25 bédouins. « Cela signifie que sur les 2000 travailleurs de la haute technologie dans le Néguev, 25 sont des Bédouins », déclare Fahima Atawna, la directrice de Siraj, ajoutant : « C’est un début, mais c’est encore une goutte dans l’océan ».

Pourtant, Atawna garde espoir, surtout après le programme pilote de cet été que Siraj a organisé en coopération avec l’Université Ben Gourion et le Massachusetts Institute of Technology. Le cours de cinq semaines a été conçu pour les lycéens bédouins pendant les vacances scolaires.Ils ont par la suite voulu continuer à étudier dans le domaine de la high-tech. « Et beaucoup de leurs parents m’ont déjà demandé quand il y aurait un autre cours pour qu’ils puissent inscrire leurs autres enfants », pousuit Fahima Atawna.

du stage Siraj, été 2022 ©Bilal Jaradh pour Israel21C

Cérémonie de remise des diplômes du stage Siraj, été 2022 ©Bilal Jaradh pour Israel21C

Programme d’encadrement

Les communautés bédouines du Néguev ont les taux de chômage et de pauvreté les plus élevés d’Israël. L’ONG encourage les jeunes à poursuivre des carrières dans les professions STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques).

« Je travaille dans la haute technologie grâce à Siraj », déclare Nasser. « Je n’aurais pas pu faire ça sans eux ».

Siraj parraine un programme de mentorat qui vise à réduire les taux d’abandon parmi les étudiants bédouins STEM, tant au niveau du lycée qu’à l’université. En proposant un accompagnement complet, Siraj aide les étudiants à augmenter leurs chances de terminer leurs études et de trouver un emploi.

Siraj encourage les Bédouins à briser les barrières

Environ 10 diplômés de l’université travaillent chez Siraj Technologies pendant six mois où ils acquièrent des compétences techniques et générales. Ils sont notamment exposés à la culture, aux normes et aux opportunités de la haute technologie israélienne. Ensuite,l’ONG aide à placer les participants dans des emplois permanents, soit en continuant chez Siraj Technologies, soit en-dehors.

Une pionnière

Fahima Atawna est titulaire d’un baccalauréat en génie chimique et d’une maîtrise en santé publique. C‘est la première femme bédouine à avoir travaillé à Israel Chemicals Limited (ICL), une entreprise située dans le Néguev, près de son village bédouin de Hura.

Puis elle a travaillé dans le domaine de la santé publique bédouine. Enfin, en 2019, elle a pris le poste chez Siraj, « parce que je voulais que les Bédouins, y compris moi-même, fassent partie de la communauté mondiale de la haute technologie » dit-elle.

Ouvrir des portes

Rencontre de jeunes femmes bédouines avec Orna Berry, informaticienne israélienne et entrepreneuse high-tech qui fut la 1ere femme scientifique en chef et responsable de la R&D industrielle au ministère israélien de l'Industrie © Bilal Jaradh pour Israel21C

Rencontre de jeunes femmes bédouines avec Orna Berry, informaticienne israélienne et entrepreneuse high-tech qui fut la 1ere femme scientifique en chef et responsable de la R&D industrielle au ministère israélien de l’Industrie © Bilal Jaradh pour Israel21C

 

Atawna espère cultiver « un écosystème actif et soudé » où les gens peuvent partager de nouvelles idées et opportunités d’emploi.

Tout au long de l’année, les conférences et séminaires de Siraj sur l’innovation et l’entrepreneuriat pour la communauté technologique bédouine attirent également d’autres participants de la région élargie du Néguev. Les réunions mettent en vedette des experts de l’industrie ainsi que des éducateurs et des représentants du gouvernement.

Siraj Technologies se développe également, a-t-elle déclaré, passant de quatre ingénieurs en 2017 à 25 aujourd’hui. « Le succès de l’entreprise a un impact positif », a-t-elle déclaré. « D’autres entreprises le voient. Nous ouvrons de plus en plus de portes ».

 

 

 

Source : Israel21C, synthèse et traduction Association France-Israël

 

 

 

 

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