Le premier ambassadeur français des Objectifs de Développement Durable en Israël
Depuis le 28 mars 2018, Energy Observer, le premier navire électrique propulsé aux énergies renouvelables et à l’hydrogène, navigue en Mer Méditerranée. En mai il était en Israël où il a passé une semaine pour que son équipage y rencontre les acteurs de la révolution énergétique.
Pendant 7 jours ils ont découvert des innovations israéliennes contribuant à la transition écologique, qui seront incluses dans leur série documentaire « L’Odyssée pour le futur ». Très investi dans les secteurs des hautes technologies, de l’eau, de l’énergie, de l’agriculture et de l’éducation, le pays a développé de nombreux savoir-faire et créé les conditions d’un modèle de développement durable qui a commencé à bénéficier à toute la région et sert déjà au développement de plusieurs pays d’Afrique. De nombreuses initiatives émergent et l’équipage mené par Victorien Erussard et Jérôme Delafosse, est parti à leur rencontre.
« Israël était le point le plus à l’est de notre Odyssée Méditerranéenne. Pour le navire, les conditions d’ensoleillement y ont été optimales afin de nous permettre de produire de l’hydrogène, bien que mettant le système à l’épreuve de très fortes chaleurs, anormales pour un mois de mai, d’après les Israéliens que nous avons rencontrés. Nous avons découvert pendant cette escale un pays plein de ressources pour relever le défi du changement climatique, tant du point de vue de l’innovation technologique que du point de vue humain » déclare Victorien Erussard, Fondateur et capitaine d’Energy Observer.
Energie solaire : un incroyable potentiel
Israël dispose d’un ensoleillement important, véritable opportunité pour l’énergie solaire. Celle-ci commence à être mise en œuvre depuis le virage vers le développement durable pris par le gouvernement en 2000. Malgré les embargos, les boycotts, et le choc pétrolier survenu dès la guerre du Kippour en 1973, Israël a mis du temps à s’engager dans la voie des énergies renouvelables. En parallèle, les découvertes de réserves de gaz naturel très riches off-shore ont amené à faire basculer toute la production d’électricité de carburants fossiles, charbon et pétrole, vers le gaz naturel, assurant ainsi son autosuffisance. La baisse du prix de revient des éléments nécessaires à l’énergie solaire, panneaux photovoltaïque et miroirs pour les centrales thermosolaires, a permis de concrétiser en 2014 un premier projet de grande envergure par Neguev Energy : la tour solaire d’Ashalim et plusieurs projets photovoltaïques également à grande échelle dans le Néguev avec EDF-Energies Renouvelables.
La tour solaire d’Ashalim (la plus haute au monde avec ses 240 mètres) permet de concentrer l’énergie qui lui est envoyée par une multitude de miroirs, portant à haute température un fluide qui circule en circuit fermé, faisant fonctionner des turbines permettant d’alimenter jusqu’à 130 000 foyers en énergie.
Pour David Faiman, physicien et pionnier du photovoltaïque en Israël, le développement des énergies renouvelables et en particulier de l’énergie solaire, représente un atout majeur de stabilité au Moyen-Orient.
Les coraux de la Mer Rouge, source d’espoir pour les récifs coralliens du monde entier
L’équipe de l’Energy Observer s’est ensuite rendue à Eilat, sur la Mer Rouge, à la rencontre de Maoz Fine et de son équipe à l’Institute of
Marine Science, qui ont récemment découvert que les coraux du Golfe d’Aqaba résistent de manière inattendue au réchauffement de la mer Rouge. La découverte des raisons de la bonne santé de ces coraux permettrait de comprendre les problèmes menant à la disparition à l’horizon 2050 de 95% de la population corallienne du monde, puis de trouver des solutions pour y remédier.
L’innovation pour le développement durable, un engagement au-dessus des conflits
L’équipe s’est ensuite rendue à l’Arava Institute dans le désert du Néguev, qui forme des étudiants Israéliens, Palestiniens et Jordaniens, et d’autres nationalités sur toutes les innovations dans le domaine de l’agriculture en zone aride et dans l’adaptation de l’environnement,, malgré le contexte régional tendu. L’Agenda 2030 de cet Institut est centré sur le développement durable. Les formations qu’il assure mettent en évidence les liens indissociables entre les enjeux de solidarité, de juste répartition des ressources énergétiques et en eau douce.
Jérôme Delafosse raconte : « Nous avons exploré Israël, du désert brûlant aux profondeurs de la mer rouge, jusqu’à l’institut Arava qui reçoit des étudiants Israéliens et Palestiniens pour travailler sur la paix et les questions d’environnement. La créativité et la volonté de ces femmes et ces hommes d’avancer vers un futur plus propre et surtout vers la réconciliation redonne espoir dans un contexte particulièrement sensible. »
Les Objectifs de Développement Durable, un cap permanent pour Energy Observer
Energy Observer, qui a reçu le haut patronage du Président de la République, doit au total parcourir le monde pendant 6 ans, faisant escale dans 50 pays en plus de 100 lieux. Son but est de créer « une vitrine des innovations en matière de transition écologique ». Son équipage va à la rencontre des pionniers du développement durable mais présente aussi au grand public les technologies du bateau et ce qu’elles apportent dans la lutte contre le changement climatique, « aux couleurs des Objectifs du Développement Durable ».
« Les initiatives que nous avons rencontrées en Israël contribuent à de nombreux Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment :ODD 7, 9, 13, 14, 16 et 17. » Très belle initiative française.