Les journalistes embarqués d’AP, Reuters, CNN & co
Révélé (notamment) par Honest reporting :
Le 7 octobre, les terroristes du Hamas n’étaient pas les seuls à documenter les crimes de guerre qu’ils avaient commis lors de leurs embardée meurtrière dans le sud d’Israël. Certaines de leurs atrocités ont été filmées par des photojournalistes basés à Gaza et travaillant pour les agences de presse Associated Press et Reuters, dont la présence tôt le matin dans la zone frontalière où se sont déroulés les massacres soulève de sérieuses questions éthiques.
Que faisaient-ils là si tôt le matin ? Était-ce coordonné avec le Hamas ? Les agences de presse respectables qui ont publié leurs photos ont-elles approuvé leur présence en territoire ennemi, aux côtés des terroristes infiltrés ? Les photojournalistes indépendants pour d’autres médias, comme CNN et le New York Times, ont-ils informé ces médias ? À en juger par les images de lynchage, d’enlèvement et d’assaut d’un kibboutz israélien, il semble que la frontière ait été violée non seulement physiquement, mais aussi journalistiquement.
4 noms apparaissent sur les photos d’AP publiées le 7 octobre : Hassan Eslaiah, Youssef Massoud, Ali MAhmoud et Hatem Ali.
Hassan Eslaiah
HonestReporting a obtenu des captures d’écran des tweets désormais supprimés d’Hassan Eslaiah sur X dans lesquels il se filmait debout devant le char israélien. Il ne portait ni gilet de presse ni casque, et la légende arabe de son tweet disait : « En direct depuis l’intérieur des colonies de la bande de Gaza ».
Ici, le même Elaiah se filme en train de pénétrer en Israël sur une moto, téléphone dans une main et grenade dans l’autre.
En février de cette année, à travers son canal Telegram (près de 600 000 abonnés), Eslaiah a publié une série de vidéos d’incitation particulièrement dures appelant à des attaques par balles contre les Israéliens et expliquant comment elles devraient être menées de la manière « la plus efficace », de « façon à maximiser les pertes et à réussir à fuir ». Voici quelques captures d’écran de ces vidéos de démonstration, qui ont apparemment été prises dans la bande de Gaza.
Le meilleur pour la fin. Une photo d’Eslaiah avec Yayha Sinwar, le leader opérationnel du Hamas. Et ils n’ont pas l’air de se détester…
9 novembre : embarrassé par le buzz autour de ces révélations, CNN et les autres médias occidentaux ont fini par congédier le « journaliste » basé à Gaza, accusé d’avoir suivi les terroristes du Hamas dans le kibboutz Kfar Aza, où des dizaines d’Israéliens ont été massacrés.
Youssef Massoud
Massoud, qui travaille également pour le New York Times, était également présent – juste à temps pour mettre le pied sur le territoire israélien et prendre d’autres photos de chars.
Ali Mahmoud et Hatem Ali
Ali Mahmud et Hatem Ali étaient positionnés pour prendre des photos d’enlèvements d’Israéliens.
Mahmud a capturé la camionnette transportant le corps de Shani Look, israélo-allemande, retrouvée sans vie sur le territoire de la bande de Gaza le 30 octobre dernier par l’armée israélienne, et Ali a pris plusieurs photos de personnes enlevées dans la bande de Gaza.
Les noms de ces photographes qui apparaissent sur certains médias, ont été supprimés des photos de la base de données d’AP. Peut-être que quelqu’un à l’agence s’est rendu compte que cela posait de sérieuses questions quant à leur éthique journalistique.
Reuters : Le lynchage comme « image du jour »
Reuters a publié des photos de deux photojournalistes qui se trouvaient également à la frontière juste à temps pour l’infiltration du Hamas : Mohammed Fayq Abu Mostafa et Yasser Qudih.
Ils ont tous deux pris des photos d’un char israélien en feu du côté israélien de la frontière, mais Abu Mustafa est allé plus loin : il a pris des photos d’un lynchage brutal sur le corps d’un soldat israélien qui avait été traîné hors du char.
Reuters a eu la gentillesse d’ajouter un avertissement à la légende de la photo, mais cela n’a pas empêché les éditeurs de la qualifier sans vergogne d’« image du jour » dans leur base de données éditoriale.
Est-il concevable de supposer que des « journalistes » se présentent par hasard à la frontière tôt le matin, sans coordination préalable avec les terroristes ? Ou faisaient-ils partie du plan ?
Soyons clairs : les agences de presse peuvent prétendre que ces personnes ne faisaient que leur travail. Malheureusement, la documentation des crimes de guerre peut en faire partie. Mais ce n’est pas si simple.
Il est désormais évident que le Hamas avait planifié son attaque du 7 octobre contre Israël depuis très longtemps : son ampleur, ses objectifs brutaux et sa documentation massive ont été préparés depuis des mois, voire des années. Tout a été pris en compte : les déploiements, le timing, ainsi que l’utilisation de caméras corporelles et de vidéos sur téléphones portables pour partager les atrocités.
Est-il concevable de supposer que des « journalistes » se présentent par hasard à la frontière tôt le matin, sans coordination préalable avec les terroristes ? Ou faisaient-ils partie du plan ?
Même s’ils ne connaissaient pas les détails exacts de ce qui allait se passer, une fois que cela s’est déroulé, n’ont-ils pas réalisé qu’ils franchissaient une frontière ? Et si oui, en ont-ils informé les agences de presse ? Une certaine forme de communication était sans aucun doute nécessaire – avant, après ou pendant l’attaque – pour que les photos soient publiées.
Quoi qu’il en soit, lorsque les agences de presse internationales décident de payer pour des reportages obtenus dans de telles circonstances, leurs normes peuvent être remises en question et leur public mérite d’en être informé. Et si leurs journalistes sur le terrain collaborent, activement ou passivement, avec le Hamas, ils devraient redéfinir la frontière entre journalisme et barbarie.