Amnesty International : quand les Israéliens sont victimes, ils sont quand même coupables

Amnesty International : quand les Israéliens sont victimes, ils sont quand même coupables

Dans son communiqué poussif du 7 octobre 2023, mis à jour le 8 octobre1, Amnesty International gronde certes les terroristes qui ont égorgé violé démembré des civils « groupes armés palestiniens » de Gaza. Amnesty leur reproche d’avoir pris pour cible des civils et d’utiliser des « armes non discriminantes », précisant que s’ils l’ont déjà fait par le passé, cette fois c’était « avec encore plus d’intensité ». Que de pondération dans les termes pour désigner un massacres…

Amnesty continue dans sa condamnation du Hamas, rappelant que « l’enlèvement de civil·e·s et la prise d’otages sont interdits par le droit international et peuvent constituer des crimes de guerre », ce qui, c’est sûr, va faire trembler le Hamas. Amnesty met toute sa fougue pour demander que les civils retenus en otage soient « libérés immédiatement, sans condition et sains et saufs », et on sent sa grande utilité dans ce conflit ; quant aux autres, les « personnes retenues prisonnières » (entendez les soldats et soldates), ils doivent être traités « avec humanité, conformément au droit international, et bénéficier de soins médicaux », et là encore, on sent qu’ Amnesty a toute l’attention du Hamas.

Pour le côté palestinien, c’est tout. Sur les massacres, viols, éventrations et décapitations, rien.

Les causes profondes

Le monde entier (moins les fans des barbares, et ça fait en fin de compte pas mal de monde) hallucine devant une telle barbarie, une telle cruauté filmée par les terroristes eux-mêmes, de tels pogroms. Mais Amnesty demeure calme dans la tempête, distribuant de petites claquettes aux terroristes qui ont égorgé violé démembré des civils « groupes armés palestiniens » de Gaza, et nous prodigue son analyse si fine, si unique : oui mais, « les causes profondes de ces cycles de violence ». Et de nommer :

  • le blocus illégal de Gaza (par Israël. car l’Égypte, hein, c’est où?) ;
  • le régime d’apartheid imposé à tous les Palestiniens et Palestiniennes par Israël ;
  • l’incitation par le gouvernement israélien à la violence (quoi ? Il y a une incitation palestinienne à la violence résistance ? Au terrorisme combat ? À la haine liberté d’expression ? Circulez, il n’y a rien à voir).

Au cas où vous n’auriez pas compris

logo Amnesty InternationalComme Amnesty fait plein de travail sur Israël, elle aime le rappeler : donc, quitte à être un peu décalé ce 7 octobre 2023, et quitte à être un peu redondant, Amnesty rappelle qu’en 2021, « la cour pénale internationale a ouvert une enquête sur la situation dans l’État de Palestine ». OK, et donc ? « Son mandat couvre des crimes de droit international commis par toutes les parties au conflit, ainsi que le crime contre l’humanité d’apartheid dont sont victimes les Palestiniens et Palestiniennes. » Tout en notant que la CPI a ouvert une enquête qu’Amnesty a déjà jugé, on se demande pourquoi ce paragraphe, ici, maintenant.

Pour le cas où on ne comprendrait pas, Amnesty enfonce le clou en ajoutant un paragraphe « complément d’information » à ce communiqué du 7 octobre qui suit le massacre de milliers de civils en Israël : pour nous parler du beau travail que cette organisation a fait sur ce qu’elle qualifie de « sanction collective infligée à la population civile », d’« attaque généralisée et systématique contre la population civile », et de « système d’oppression et de domination des Palestiniens et Palestiniennes » constituant un « crime contre l’humanité d’apartheid ».

Quatre fois le mot « apartheid » dans un communiqué le 7 octobre 2023, quand le sang des enfants violés et décapités en Israël est encore chaud, c’est beau comme exercice de retenue et de pudeur, d’impartialité et de leçon de droit international.

 

1 « Israël/TPO. Les civil·e·s des deux parties au conflit paient le prix de l’intensification sans précédent des hostilités entre Israël et Gaza, avec un bilan qui s’alourdit« , communiqué de presse, Amnesty International, 7 octobre, révisé le 8 octobre

 

Complément d’information (nous aussi on aime en mettre)

Pour l’apartheid, voir notre dossier « Apartheid »

 

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