D- Dernière guerre du Hamas contre Israël, mai 2021
Du 10 au 21 mai 2021, le Hamas a tiré 4360 missiles sur les villes d’Israël, dont 680 sont retombées dans la bande de Gaza et 280 en Méditerranée. 90% des roquettes arrivant en Israël ont été interceptées par le dôme de fer, système de protection qui détruit les missiles en vol. Tsahal a mené des centaines d’opération dans la bande de Gaza visant des infrastructures terroriste du Hamas, parmi lesquels plus de 100 km de tunnels ont été détruits, des postes de commandement, dépôts d’armes, rampes de missiles. Le Hamas a déploré, via son ministère de la Santé, 256 morts, dont de nombreux civils. Israël déplore 13 morts, tous civils. Israël réfute les chiffres du Hamas, déclarant avoir tué des combattants et commandants du Hamas et du Jihad islamique.
1- Objectifs du Hamas
Militaires : Saturer le système de défense aérienne israélien.
Stratégiques : Reprendre le leadership sur l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas.
2- Le prétexte
Le Hamas a saisi l’opportunité des émeutes à Jérusalem et de la prétendue « menace juive » contre les lieux saints de l’Islam à Jérusalem. Le Hamas se positionne ainsi comme le « gardien de Jérusalem » pour fédérer les Palestiniens de Cisjordanie et d’Israël. Il a d’ailleurs appelé cette guerre « l’épée de Jérusalem ». Les services de renseignement israéliens admettent qu’ils ont été surpris de la manière dont le Hamas a initié cette guerre, dans le nouveau cadre géopolitique : Jérusalem.
3- Rôle de l’Iran
Lors de ce dernier conflit Israël-Hamas, Téhéran a mis en place, au QG du Hezbollah, une salle de commandement commune où se retrouvent les Gardiens de la révolution, le Hezbollah, le Hamas, le FPLP et le Jihad islamique. Les stocks d’armes du Hezbollah, ses rampes de lancement de roquettes et les cachettes de ses commandants sont tous dans des tunnels et des bunkers souterrains, donc hors de portée de bombardements aériens9. Le chef du bureau exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine, a évoqué une coordination entre les combattants palestiniens et le Hezbollah.
« Nous remercions l’Iran pour nous avoir fourni argent et armes »
Ismail Haniyeh, dirigeant du Hamas, 2021
Les dirigeants iraniens ont sciemment choisi de faire de Jérusalem une cause commune contre Israël, et Nasrallah, le chef du Hezbollah, avait la mission d’approcher les différentes parties arabes susceptibles de faire partie de cet axe, en raison de son aura acquise après la guerre de 2006 contre Israël. Les cadres du Hezbollah ont donc formé sur le terrain les combattants, et Nasrallah s’est chargé de l’encadrement idéologique, parvenant ainsi à unifier les différentes factions palestiniennes et ceux qu’on appelle les Palestiniens de l’intérieur dans un même combat, la grande nouveauté dans les derniers affrontements. Patiemment, Nasrallah a ainsi maintenu d’excellentes relations avec le Hamas10. Ismail Haniyeh, depuis le Qatar, a déclaré : « Nous remercions l’Iran pour nous avoir fourni argent et armes »11.
Samir Ghattas, ancien député égyptien : « l’Iran veut une forte évolution qualitative dans les accords de Vienne, et elle joue la carte des factions et milices qui lui sont loyales dans la région : le Hezbollah au Liban, les Houthis au Yémen, le Hamas et le Jihad islamique en Palestine, de façon à confirmer son poids régional »12.
Muhammad Mujahid al-Zayyat, consultant au Centre égyptien de réflexion et d’études stratégiques, dans un article à Al-Arabiya : « L’Iran était présent dans la guerre à Gaza, et l’a officiellement annoncé à travers ses contacts avec les chefs de faction, et affirme être un fournisseur d’armes, d’argent et de technologies. »13.
4- Arsenal des bandes armées à Gaza
Hamas : 15.000 roquettes de différentes portées, la plupart fabriquée à Gaza. 4000 tirées et environ 4000 détruites par Tsahal. Il en resterait donc 7000 environ.
Jihad islamique : 10.000 roquettes
Pour les deux organisations :
- Aide logistique et financière de l’Iran
- Meilleur savoir-faire en matière de fabrication de roquettes
- Nouvelles têtes de roquettes remplies d’explosifs tels que le C4, le TNT et le RDX
Auparavant, le Hamas avait l’habitude d’arracher des tuyaux d’égout du sol pour créer le corps de la roquette. Il utilisait pour ses roquettes la fibre de verre envoyée à Gaza pour réparer les bateaux de pêche. Il a également importé des produits chimiques pour fabriquer le propergol des roquettes, notamment de l’huile de ricin, et a utilisé à cette fin des additifs tels que la poussière d’aluminium. Ses ingénieurs en armement ont pris du sel ordinaire et, en utilisant des techniques iraniennes, l’ont transformé en une substance appelée AP, qui est un autre propergol pour roquettes.
5- Les civils palestiniens
2012 : un article de Journal of Palestine Studies parle de 160 enfants qui sont morts en construisant les tunnels du Hamas (BESA).
2014 : un manuel du Hamas trouvé à Gaza explique les avantages des boucliers humains. Durant l’opération « Bordure protectrice » en août 2014, les forces de Tsahal opérant dans la bande de Gaza ont trouvé un manuel sur la « guérilla urbaine » appartenant aux Brigades Al-Qassam (forces armées du Hamas). Le manuel explique comment la population civile peut être utilisée contre les forces israéliennes : « La destruction d’habitations civiles : cette pratique attise la haine des citoyens envers les assaillants [l’armée israélienne] et augmente leur soutien aux forces de résistances de la ville [le Hamas] » peut-on y lire (5 août 2014).
Juillet 2014 : à trois reprises au cours des deux dernières semaines (juillet 2014), l’UNRWA a reconnu avoir trouvé des stocks de roquettes dans ses écoles de Gaza. La première fois, l’agence aurait rapidement rendu les roquettes… au Hamas14 !
2021 : durant la guerre « Gardiens des murailles », le Hamas a demandé que l’aide humanitaire entre à Gaza pendant les combats. Israël a ouvert le terminal du poste frontière d’Erez et a commencé à envoyer des camions remplis d’aide dans la bande. Le Hamas a alors attaqué le terminal avec des obus de mortier.
11 mai 2021 : l’ONG palestinienne « Children International-Palestine » (très anti-israélienne), tweete que le 10 mai, premier jour de la guerre, une roquette palestinienne a explosé à Jabalya, au nord de Gaza, tuant 8 Palestiniens, dont 2 enfants.
Dans un autre tweet, l’ONG déclare qu’une explosion, également le 10 mai, a eu lieu à Beit Hanoun, dans laquelle 6 enfants et 2 adultes ont été tués.
Tweet de Defense for Children Palestine sur le fait qu’une roquette palestinienne mal tirée a explosée dans la bande de Gaza, tuant 8 Palestiniens dont 2 enfants.
Parmi tous enfants présentés par le Hamas comme des victimes des Israéliens, combien ont été tués par le Hamas et le Jihad islamique ?
On peut estimer à plusieurs dizaines le nombre de Palestiniens tué par des roquettes du Hamas ou du Jihad islamique trop courtes et retombées dans la bande de Gaza. Sans doute plus que les civils victimes collatérales tuées par Tsahal. Mais qui ira vérifier les chiffres du Hamas ?
Juin 2021 : Le Hamas expulse le responsable de l’UNRWA à Gaza à cause d’une interview à une chaîne israélienne. Pas tant à cause de la chaîne que parce que Mathias Schmale a dit qu’il n’y avait pas eu de rupture d’eau, de médicaments ou de nourriture à Gaza. Et que selon lui, les frappes de Tsahal pendant la guerre de 11 jours du mois dernier semblaient « précises » et « sophistiquées »15.
Lire également à ce sujet : « Frappes de Tsahal précises : le chef de l’UNRWA à Gaza démis de ses fonctions », Times of Israel, 3 juin 2021
Dans le décompte des morts palestiniens, on peine à distinguer les combattants des réels civils. La branche militaire du Hamas, les Brigades Izzedin al-Qassam, a publié une vidéo16 de ses combattants tués lors de l’opération « Gardiens des murailles », ceux-la même qui sont présenté comme des civils. Voici un exemple de portrait :
6- Le « blood libel » et les fakes
A chaque conflit depuis les années 2000, les Palestiniens vont jouer la carte des enfants tués, car cela marche, au-delà de toute espérance. Depuis Mohamad al-Dura (2001), on a vu ce filon surexploité. En fait, ce n’est qu’une réactivation du moyenâgeux « blood libel », c’est à dire les accusations de crimes rituels qu’on inventait pour justifier le meurtre de Juifs. Le but aujourd’hui avec ces accusations est de coincer Israël dans les instances internationales (CPI, ONU etc.) et d’ôter à l’État hébreu les moyens de se défendre. Se faire tirer dessus sans pouvoir répliquer.
Soyons clairs : Israël ne nie pas qu’il y a des victimes civiles collatérales, parmi lesquelles des enfants. Victimes bien involontaires, c’est à dire non ciblées. MAIS : pourquoi grossir le nombre de victimes civiles ? Cacher de nombreux combattants parmi elles ? En rajouter, en inventer ? Si ce n’est dans un but de communication ? D’ailleurs, c’est le Hamas lui-même qui le dit (cf. le manuel du Hamas trouvé à Gaza expliquant les avantages des boucliers humains).
Et une chose est sûre : si le Hamas n’avait pas initié cette guerre, il n’y aurait eu aucun enfant mort, ni palestinien, ni israélien.
6-1- Fake n°1
Une image a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux francophones, anglophones et arabophones, ce qui fait beaucoup de «gobeurs». Elle est accompagnée du commentaire «La petite Malek (Ange) nous a quitté [sic] hier assassinée par les bombes de l’armée d’occupation. #Gaza Elle symbolisait l’innocence, elle symbolise maintenant l’injustice. #GazaUnderAttack #SAvePalestine #Intifada #MuslimsOfFranceWithPalestine
Or la petite Софи Sophie (c’est son vrai nom) va très bien. Elle a fêté ses 5 ans le mois dernier, et habite en Russie17.
6-2- Fake n°2
Sur l’image détournée, on peut lire : « Hello mes amis non-Arabes. Imaginez être un enfant de 5 ans et devoir nettoyer le sang de votre mère et de votre frère, dans votre propre maison. C’est ce qui se passe à Gaza. C’est ce qui se passe en Palestine depuis le début de l’occupation en 1948 ! »
L’image originale, prise il y a au moins 9 ans, avec le commentaire du photographe : « un enfant palestinien nettoie après l’abattage d’une vache dans l’abattoir de ses parents »…
6-3- Fake n°3 (le meilleur pour la fin)
Le post note : « Ismail Ashur, lâchement noyé [sic] par l’armée d’occupation, mais aucun média sioniste n’en parle ! ». Et pour cause….Vous aurez reconnu le petit Grégory, ressuscité et tué de nouveau pour la cause.
6-4- Les fakes mélangées aux vraies informations
Ce sont souvent les pires. Car même si l’on montre le faux, on nous rétorque « que de toutes façons, ça ne change rien au fait qu’Israël tue des enfants ». Mais cela montre une chose essentielle : l’information n’est pas fiable. Car vous savez qui donne le bilan des personnes tuées ? Le ministère palestinien de la Santé….qui ira vérifier ? Les chiffres donc donnés par ce ministère hamassien sont : 243 Palestiniens tués, parmi lesquels 66 enfants et adolescents, et 1910 personnes blessées.
La une du New-York Times qui a fait beaucoup parlé d’elle, avec les photos des 67 enfants « tués par Israël (une du 31 mai 2021), vient en fait d’abord de la une du journal israélien Haaretz publié le 27 mai 2021, qui titre : « 67 enfants tués à Gaza. C’est le prix de la guerre ».
Le New York Times ne se contente pas des 67 enfants. Sous le titre « ce n’était que des enfants », il sous-titre : « Au moins 67 personnes de moins de 18 ans… ». Et il en rajoute dans l’émotionnel : « ils voulaient être docteurs, artistes ou leaders. »
Or sur les 67 photos, il y a :
- des photos factices (1)
- des terroristes répertoriés comme victimes (2)
- des victimes tuées par des roquettes palestiniennes (voir paragraphe 5)
(1) Une petite fille nommée Rahah al-Masri, 10 ans, a bien été tuée lors de ce conflit. Mais la photo montrée n’est pas celle de Rahah al-Masri. C’est une photo prise en 2015 à Ramallah d’une petite fille non identifiée. La photographe, Maiar Abu Shalback, ne semble pas avoir été gênée de l’usurpation, elle qui postait sur son compte instagram, le 11 mai 2021, des hashtags tels que « sauvez Sheikh Jarrah », « sauvez al-Aqsa », « résistez » etc.
(2) Un autre « enfant » tué n’est autre que Khaled Imad Khaled al-Qanua, 17 ans, membre des brigades Mujahedin, affiliées au Jihad islamique. Il a été tué par des frappes israéliennes le 13 mai 2021 près de Beit Hanoun. C’était un combattant, pas un civil « innocent ».
Deux autres « enfants » sont des enfants-soldats : Muhammad Sabar Ibrahim Suleiman, 16 ans, entraîné à combattre par le Hamas (tué par Tsahal le 11 mai 2021 à l’Est de Jabaliya, et Bashar Ahmad Samour, 17 ans, combattant. Notons au passage qu’à 17 ans, on est qualifié d’« enfant » par les médias. En revanche, la jeune-fille de 16 ans tuée à Lod n’a pas été qualifiée d’enfant. Elle était israélienne (et arabe).
Vidéo18 (en anglais) sur les accusations portées par le NY Times
7- La diffusion de l’émotion
Le début d’un édito nous dit toute la puissance de frappe de la propagande anti-israélienne :
« TikTok est devenu un forum majeur de fake-news sur le conflit Hamas-Israël. Après avoir passé des heures de vision sur des sites pro-palestiniens, en général très professionnels, avec musique de qualité, j’avoue avoir compris la puissance de frappe des anti-Israël sur Instagram et TikTok. Il faudrait à Israël un bataillon entier (des milliers d’hommes) pour contrer les prouesses du Hamas dans les réseaux sociaux.
Les images tournent en boucle sur Instagram et TikTok : des enfants palestiniens en larmes (parfois les images viennent d’Irak et de Syrie), des soldats israéliens diabolisés qui entrent dans la Mosquée d’Al Aksa, des images troublantes, des immeubles qui s’effondrent… Rien n’est expliqué. Tout est dans le visuel. Un art de la propagande inégalable.
Des images de la Syrie incrustées dans les vidéos. Impossible de savoir ce qui se passe vraiment. Ce qui est certain : la propagande, via les réseaux, est une expertise de l’art de la guerre moderne.
Les Israéliens ont une guerre de retard sur ce plan là. Les terroristes du Hamas passent des milliers d’heures à préparer et vendre des images pour s’attirer des «clients».
Le «marketing de la terreur» semble être un marché profitable pour ces criminels de guerre qui sont à présent en train de rechercher, par tous les moyens, de nouvelles sources de financements.»19
8- Cibles touchées par Tsahal
Les centaines de cibles touchées par Tsahal sont :
- 70 lanceurs multi-roquettes
- lance-roquettes
- sites de fabrication, de production et de stockage de roquettes
- bureaux de renseignement militaire
- l’armée de l’air a réussi à abattre les drones du Hamas, y compris un drone explosif qui visait la plate-forme gazière de Tamar
- résidences de commandants
- la marine israélienne a réussi à contrecarrer toutes les offensives de la marine du Hamas. Tsahal a détruit plusieurs sous-marins autonomes guidés par GPS qui peuvent transporter 30 kilogrammes d’explosifs.
- Les mesures défensives prises à la frontière de Gaza ont empêché l’infiltration des équipes de commandos du Hamas.
La majorité des attaques que les groupes ont tenté de mener contre Israël ont également été stoppées et 90 % des roquettes tirées vers Israël ont été interceptées.
Toutefois, le chef d’État-Major de Tsahal, Aviv Kohavi, invite à la modestie : « nous devons être modestes quant à l’effet dissuasif que cela produira. La guerre des Six Jours a été une victoire nette et sans heurts, mais peu de temps après la guerre d’usure a commencé. » La dissuasion est « un concept insaisissable soumis au jugement cruel de l’époque »20.
8-1- Pourquoi Tsahal a visé le bâtiment d’Associated Press ?
Le 7 juin 2021, l’ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, Gilad Erdan a rendu visite aux dirigeants de l’AP à New York afin de rétablir la vérité sur la tour visée par une frappe chirurgicale israélienne, dans laquelle l’agence de presse et la chaîne d’information quatari Al Jazeera Channel avaient leurs bureaux à Gaza.
L’ambassadeur a expliqué que le groupe terroriste Hamas cachait dans cet immeuble un système de brouillage électronique contre le Dôme de Fer. Or le dôme de fer est l’unique raison pour laquelle des milliers de civils israéliens n’ont pas péri sous les missiles du Hamas.
Gilad Erdan a également informé les dirigeants de l’agence de presse que la tour abritait les autorités de renseignement militaire du groupe terroriste islamiste Hamas, son département de R&D et une unité technologique.
Le propriétaire de l’immeuble ainsi que ses habitants civils ont été avertis par téléphone de l’imminence d’une frappe aérienne afin qu’ils puissent quitter les lieux.
Du strict point de vue des lois de la guerre, ce bâtiment était une cible militaire légitime.
Le dôme de fer
9- Défilés de la « victoire » (et critiques arabes)
Depuis le cessez le feu, les organisations terroristes organisent des défilés de « la victoire » au milieu des ruines. De fait, peu leur importe les pertes civiles et les dégâts matériels, puisqu’ils ont rempli deux objectifs « plus importants » :
1) Se positionner en leader de la lutte contre Israël pour de nombreux Palestiniens de Cisjordanie et des Arabes israéliens (alliés inattendus de ce conflit). Ismail Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas (qui vit au Qatar), a déclaré immédiatement après le cessez-le-feu du 21 mai 2021 que le Hamas avait réussi à déjouer les tentatives d’intégration d’Israël dans le monde arabe, non seulement au niveau régional mais aussi au niveau intérieur. Même si c’est faux – les accords d’Abraham ont tenu et la majorité des Arabes israéliens vivent pacifiquement en Israël , il y a aussi du vrai là-dedans.
2) Et, incontestablement, avoir remporté la victoire médiatique auprès des Occidentaux.
Ironiquement, cette victoire médiatique est moins nette dans le monde arabe, où les élites sont bien moins dupes que nos propres élites,- et où le Hamas est souvent critiqué.
« De quelle «résistance» parles-tu, Haniyeh, quand toi et tes enfants restez dans des hôtels au Qatar et en Turquie ? De quelle «résistance» parles-tu quand tu sacrifies ton propre peuple quand toi et tes enfants menez la belle vie ? Et après tu demandes aux Arabes – que tu as accusés de trahison- de reconstruire la bande de Gaza pendant que tu présentes ta «victoire» à l’Iran ? » Mohamed Taqi21
De Saeed al-Kahel, écrivain et analyste politique marocain : « Le Hamas ne veut pas la fin du conflit israélo-palestinien, parce qu’il veut atteindre ses objectifs politiques et financiers. Le Hamas a transformé la question palestinienne en avantage commercial qui génère des fonds de diverses sources et assure la prospérité et le bien-être de ses leaders. » Il ajoute : « Plus il y a de morts et de destructions, plus le Hamas augmente ses revenus tandis que les Palestiniens continuent de souffrir du siège et de la pauvreté. »22
Voici une facture d’Ismaël Haniyeh à Doha, datée du 20 mai 2021, c’est à dire pendant la guerre déclenchée par le Hamas :
De quelle «résistance» parles-tu quand tu sacrifies ton propre peuple quand toi et tes enfants menez la belle vie ?»
Saeed al-Kahel
A suivre : E- L’entre-deux guerres et la guerre d’usure
Notes
9 Ibrahim Al-Amine, editor of the pro-Hezbollah Lebanese daily Al-Akhbar
10 Le rôle de Nasrallah au sein de « l’axe de la résistance », L’Orient le Jour, 20 mai 2021
11 Arabs: Hamas and Iran Turned Gaza into Cemetery for Children, Khaled Abu Toameh, 7 juin 2021
12 Id.
13 Al-Arabiyya, 26 mai 2021
14 Y-a-t-il un problème avec l’organisation des réfugiés palestiniens de l’ONU?, Slate, 2 août 2014
15 https://www.facebook.com/watch/?v=594169571503368
16 https://infos-israel.news/une-defaite-mal-acceptee-le-chef-du-hamas-se-prend-en-photo-dans-son-bureau-apres-loperation-a-gaza/
17 Source : FAKE Investigation
18 https://www.facebook.com/watch/?v=476298330336028
19 Israël, Tiktok & Intox. Le « marketing digital de la terreur ». Les terroristes ont-ils gagné la bataille…, Israel Valley, 30 mai 2021
20 IDF chief Kohavi: Be modest with how long Gaza deterrence will last, Jerusalem Post, 9 juin 2021
21 https://twitter.com/MohdTaqi11/status/1397603789348212740?s=20