Sous les roquettes du Hamas
Voilà un an que j’attendais mes vacances en Israël pour les fêtes de Souccot, avec Monique Thébault, la présidente de France-Israël Dijon. Après 10 journées de joie totale à Tel-Aviv, rendant visite à tous mes amis israéliens, le 7 octobre est arrivé. L’inconcevable 7 octobre est arrivé.
Il y a eu relativement peu d’alertes à Tel-Aviv, et nous n’avons fait que 3 séjours dans la cage d’escalier. À chaque petite course, petite sortie, nous repérions l’abri le plus proche en cas d’alerte.
Je regarde la distance entre Tel-Aviv et Gaza : 71 kilomètres ! Le drame à une heure de route. Les informations nous broient.
Depuis notre rapatriement le 13 octobre, dans l’avion d’Air-France, je suis bouleversée dans mes ressentis, mes émotions, ma vie quotidienne. Ma question, obsédante et sans réponse : moi, que puis-je faire? Je serais restée sur place si je n’avais mon âge et ma fatigue, pour me rendre utile, comme tant de bénévoles.
Aujourd’hui, dans ma Normandie paisible, je diffuse des informations sur ce conflit et ce drame. Des informations sélectionnées et dignes de confiance, car les fake news pullulent et polluent les esprits, en particulier la jeunesse.
Moi-même non juive, j’ai appris à découvrir et estimer Israël. Je m’y suis rendue 23 fois (et je m’y rendrai encore!) ; je me suis documentée sur l’histoire de ce pays, et je peux aujourd’hui expliquer à des amis, pas toujours au courant des vérités mais qui ont au moins la curiosité de m’interroger, de quoi il retourne. C’est une goutte d’eau dans la mer Morte, mais c’est tout ce que je peux faire.
Je n’ai qu’un vœu: que vive le peuple d’Israël, dans la sécurité et la paix avec ses voisins.
Laurence Nguyen
Vice-présidente France-Israël Normandie