Enfant ou combattant du jihad ?
Photo de Mahdi Hashash de sa page Facebook (28 novembre 2022)
Quand un jeune palestinien de 15 ans meurt lors d’affrontement avec l’armée israélienne, le Fatah non seulement parle « d’assassinat », mais encore d’un « désir de meurtre » de la part des soldats israéliens qui ont « reçu l’ordre de l’échelon politique de tuer le plus possible de Palestiniens »1.
Pour les médias palestiniens, Mahdi Hashash devient un « combattant du jihad » et un « martyr » dont « le sang continuera d’illuminer le chemin de l’honneur, le chemin de la résistance et le chemin de la libération de la terre et des lieux saints pour les combattants du Jihad et pour les membres de la résistance »2.
La diffamation selon laquelle les soldats israéliens ciblent et assassinent délibérément des Palestiniens, en particulier des enfants innocents, est un motif récurrent et ancien de l’AP.
Le 9 novembre 2022, cet adolescent palestinien est décédé quand l’explosif qu’il voulait envoyer contre des soldats de Tsahal a explosé prématurément.
Les soldats protégeaient des civils israéliens, dont 8 députés, qui se rendaient sur le tombeau de Joseph près de Naplouse. Le tombeau de Joseph, situé dans la zone A selon les Accords d’Oslo (où l’Autorité palestinienne y exerce un contrôle sécuritaire et civil) a été désigné selon ces accords comme étant l’un des deux lieux saints juifs qui pouvaient rester sous contrôle israélien dans la zone A3.
Notes
1 Rawhi Fattouh, président du Conseil national palestinien (CNP, institution de l’OLP) et membre du Fatah
2 Quotidien palestinien officiel de l’Autorité Palestinienne, Al-Hayat Al-Jadida, 10 novembre 2022
3 « Le Tombeau de Joseph : un microcosme du conflit israélo-palestinien », Times of Israël, 21 octobre 2015