Et pourquoi pas par les narines ?
Le coronavirus responsable de la COVID19 pénètre par les narines et s’y multiplie avant d’aller coloniser la gorge et les poumons. D’où l’idée de mettre au point un vaccin ou un traitement administré par voie nasale afin d’éliminer le virus dès son entrée et l’empêcher de progresser dans les voies respiratoires. Plusieurs équipes de chercheurs explorent cette piste, mais deux d’entre elles sont en voie d’aboutir :
- Depuis un an, l’équipe de recherche BioMAP de l’UMR INRAE, Université de Tours «Infectiologie et Santé Publique» s’est engagée dans la mise au point d’un vaccin nasal contre le virus SARS-CoV-2, 100% français (financement par ANR, Région Centre-Val de Loire*, Université de Tours et INRAE). La conception de ce candidat vaccin à base de protéines virales s’accélère : les tests pré-cliniques menés en laboratoire démontrent son efficacité sur le virus et ses variants après deux instillations par voie nasale espacées de 3 semaines. Ces résultats très positifs permettent de démarrer la phase de développement et de production des lots de vaccins en vue d’une phase clinique en 2022, et une mise sur le marché en 20231. Voir le reportage sur TVT Val de Loire
- En Israël, SaNotize, une firme de biotechnologie israélo-canadienne, a développé un produit administré par voie nasale permettant d’éradiquer les virus. Les ministères israéliens et néo-zélandais de la Santé ont donné leur feu vert pour la mise immédiate sur le marché de ce dispositif médical. Ce n’est donc pas un vaccin, mais un dispositif médical préventif et curatif en début d’infection modérée. Ce spray, agit comme une barrière empêchant l’incubation et la propagation des virus dans les poumons via le nez, réduisant ainsi la gravité de la maladie lorsqu’elle s’est déjà déclarée chez des personnes infectées.
De plus, ce virucide (à base d’oxyde nitrique) agirait sur d’autres virus respiratoires comme la grippe. Une chaîne de production a été mise en route dans le sud de Tel Aviv. Le Dr Gilly Regev, co-fondatrice de SaNotize, a expliqué qu’un simple inhalateur suffirait pour un mois de traitement. Les premiers tests cliniques réalisés confirment que l’Enovid serait efficace à hauteur de 95%, 24 heures après une prise, et à 99 % dans les quatre jours. En outre, aucun effet secondaire notable n’a été relevé.
Vaccin ou médicament? De Tours ou d’Israël, d’où viendra la solution pour nous débarrasser de ce fléau ?
Sources : Journal of infection, août 2021 ; La Revue du Praticien, sept.2021 ; Times of Israel ; le tout concocté par France-Israël Touraine dans son Bulletin n°3 de novembre 2021.
1 Source : Techno-science.net, INRAE, Isabelle Dimier-Poisson, Directrice de recherche