Interview // Pierre REHOV – Les origines de la cause palestinienne
Pierre REHOV est l’auteur de nombreux documentaires sur le Proche-Orient, qui l’ont conduit à rencontrer et interviewer une quarantaine de terroristes islamiques dans les territoires palestiniens, les prisons israéliennes et en Irak, où il a intégré la 4ᵉ cavalerie de l’armée américaine pendant plusieurs semaines. Parmi ses documentaires : Les Réfugiés du silence (2003), La route de Jénine (2003), Suicide killers, (2007), The path to darkness (2009 ), Crimes de guerre à Gaza (2015) Les mensonges du BDS (2015), Jérusalem Dévoilée (2017), Derrière l’écran de fumée (2018), Terreur Racket et Corruption (2019), Maltraitance des femmes et charia (2020). Rehov aussi un romancier : 88 (2021) – où à travers une histoire dont l’ambiance n’est pas sans rappeler celle du « Code Da Vinci », ce roman d’action permet aussi de découvrir les liens particuliers établis entre les nazis et l’islam-, Ted (2020), Tu seras si jolie (2018), Cellules blanches (2009). Et en anglais : The third testament (2021), Beyond red lines (2020) etc. Licencié en droit et également diplômé de l’Institut de Contre-Terrorisme d’Herzliya, Pierre Rehov a aussi été distributeur et producteur de films.
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Dans « Les origines de la cause palestinienne », vidéo de 23 minutes, Pierre Rehov dresse un parallèle argumenté entre la propagande nazie et celle des islamistes palestiniens d’une part, puis celle des staliniens d’autre part. Les connexions et points communs sont saisissants.
Pour qui avez-vous fait ce documentaire ?
Mes documentaires sont tous factuels et comportent une part de risque lorsque mes équipes et moi-même sommes appelés à nous infiltrer dans les Territoires contrôlés par les organisations terroristes palestiniennes. Celui-ci est plus historique que destiné à retracer un fait d’actualité. Donc il comporte essentiellement des images d’archive contrairement à ce que je fais d’habitude. Mais, comme tous, il est destiné d’une part aux organisations et individus qui soutiennent Israël, que j’invite à considérer chacun de mes films comme une « arme », d’autre part aux 80% des personnes qui n’ont pas d’opinion particulière sur la question du conflit israélo-arabe et sont gavées de fausses informations et de déformations historiques à longueur d’année. Il ne pourra pas y avoir de paix au Moyen-Orient tant que l’Occident ne sera pas prêt à reconnaître la réalité de la connexion historique entre la terre d’Israël et le peuple juif, car les Palestiniens se nourrissent de mensonges et restent convaincus qu’ils parviendront un jour à conquérir Israël et à renvoyer les Juifs à leur statut de dhimmis. Ceci du fait que leur propagande trouve des oreilles attentives un peu partout dans le monde, mais surtout en Europe et particulièrement en France.
On apprend qu’al-Husseini, dont la proximité avec Himmler et Hitler, et dont le rôle dans la propagande antijuive et les pogroms antijuifs en Palestine est décisif, est emprisonné en France à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais on apprend aussi qu’il est rapidement libéré. Comment l’expliquez-vous ?
Al-Husseini était l’ami intime d’Hassan al-Bana, le fondateur des Frères musulmans, qui avait une importance capitale à la fin de la Seconde Guerre mondiale car il représentait un mouvement grandissant au cœur du monde arabe. C’est lui qui est intervenu auprès du gouvernement français qui, de toute façon, avait installé al-Husseini sous surveillance dans une petite villa bien confortable en région parisienne et rêvait de s’en débarrasser. C’est le même al-Bana qui a permis à al-Husseini d’éviter d’être jugé avec les autres nazis à Nuremberg. Après la guerre, l’Europe avait besoin de se redresser, et donc besoin d’énergie, autrement dit de pétrole. Ce n’était pas le moment pour la France de se mettre à mal avec des leaders arabes de cette importance. Les Juifs ne pesaient pas lourd dans la balance.
Vous avez réalisé des documentaires édifiants, en immersion au sein de la société palestinienne (je pense notamment à « La route de Jénine »), où l’on voit on ne peut plus clairement la fabrication du mensonge. Pourquoi ces vérités, auprès de gens de bonne foi, ont du mal à faire taire la propagande ?
Il y a 1.4 milliards de musulmans sur terre, dont au moins 10 millions en France. Ils représentent à la fois l’accès au pétrole, une grosse capacité d’investissement et une masse phénoménale d’acheteurs potentiels de toutes sortes de produits occidentaux puisqu’eux-mêmes ne créent rien et ne fabriquent quasiment rien, si ce n’est comme sous-traitants. Leur « vérité » a donc beaucoup plus de poids que « la » vérité et, comme disait le général de Gaulle, « les nations n’ont pas d’amis ni de morale, elles n’ont que des intérêts ». Vous ajoutez à ce phénomène un antisémitisme ancestral et larvé mais culpabilisteur du fait des atrocités nazies, qui a pu renaître de ses cendres à travers l’antisionisme. Intérêts d’un côté, antisémitisme hypocrite de l’autre, méconnaissance de l’histoire des jeunes journalistes, et vous avez une grande partie de votre réponse.
tout à fait d’accord