Edito // Les vrais gentils

Edito // Les vrais gentils

Il aura fallu attendre un seuil pour que bon nombre de personnes comprennent qui étaient le Hamas, le Jihad islamique et tous leurs affidés et soutiens. Un seuil dans l’horreur et son modus operandi, un seuil dans le nombre de suppliciés israéliens, mais aussi un seuil d’identification (Bataclan).

Mais c’était sans compter les vrais gentils. Ceux qui sont du « côté de la paix », du côté « du droit international ». Eux ont vraiment compris de quoi il retournait.

On leur dit progrom, ils répondent colonisation israélienne.
On leur dit bébés israéliens décapités, ils répondent victimes palestiniennes.
On leur dit organisation terroriste, ils répondent guerre de libération de la Palestine.
On leur dit pas de négociation possible avec l’équivalent palestinien de Daesh, ils répondent cessez-le-feu.
On leur dit droit légitime de se défendre, ils répondent nous on est pour la paix.
On leur dit la différence entre un massacre et une riposte avec distinction, ils répondent crimes de guerres israéliens.

Ils sont toujours à côté de la plaque, ils font toujours les mauvais rapprochements, ils ont des amis non fréquentables, mais ils sont fiers comme des coqs et ne rougissent pas.

Comme une partie de la gauche qui était anti-dreyfusarde, qui était collaborationniste, qui était aveugle aux crimes soviétiques, nous avons aujourd’hui une partie de la gauche qui flirte avec l’islamisme. Tout totalitarisme est bon à prendre pour eux.

On trouve à l’extrême-gauche une appétence pour les fake news

 

Ces idéologues se parent des habits des droits de l’homme, de la résistance, du pacifisme, mais finalement leurs paroles ne servent à rien, sauf à ramasser quelques voix pour les prochaines élections.

Pour survivre, une idéologie a besoin de mythologie. Les rôles y sont distribués, le narratif y est déroulé, et plus rien ne peut venir bousculer ce cadre rigide. C’est à ce cadre que se heurtent la réalité. Ils n’y a aucune porte d’entrée, et les faits restent en-dehors.

L’idéologie évacue tout ce qui ne rentre pas dans sa boîte : c’est pourquoi on trouve à l’extrême-gauche une appétence pour les fake news, car elles cadrent bien avec leur mythologie. Israël y prend pour cible des civils palestiniens, si possible dans les hôpitaux, il emprisonne sans raison des Palestiniens pour « peu de choses », voire pour rien, il colonise, discrimine, ne respecte pas le droit international.

Cela nous donne de gentils étudiants de Science-Po qui brandissent des keffieh et des drapeaux palestiniens en entonnant « Le Hamas, innocent », de gentils militants qui arrachent les affiches des otages tant l’idée de victimes israéliennes leur est insupportable.

Des députés lfistes se sont précipité pour tweeter sur la déclaration de Netanyahu selon laquelle il voulait construire des colonies à Gaza. Ils ont vite enlevé leur tweet quand ils se sont rendu compte qu’il s’agissait d’une fausse information, basée sur une mauvaise traduction (il s’agit en fait de reconstruire les kibboutz détruits le 7 octobre). Au lieu de faire leur mea culpa, après tout l’erreur est humaine, ils effacent les traces de leur reflex atavique, mais c’est pour mieux recommencer encore et encore. Ils sont infatigables. Et obsessionnels.

Une étude a prouvé que le mensonge voyageait six fois plus vite que la vérité sur les réseaux1.

Cela nous donne de gentils étudiants de Science-Po qui brandissent des keffieh et des drapeaux palestiniens en entonnant « Le Hamas, innocent », de gentils militants qui arrachent les affiches des otages tant l’idée de victimes israéliennes leur est insupportable. Dans le monde des Schtroumpfs, les rôles des méchants et des gentils sont déjà distribués. Et ça, c’est notre élite de demain.

 

1 « Hors série : France-Tireur flingue 100 fake news », 11 octobre 2023

 

 

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