Cessez le feu !

C’est une constante dans l’histoire juive : on n’aime pas quand les Juifs se défendent. On les préfère victime consentante (ou pas). À tel point que même l’histoire de la Shoah les voit comme des bêtes allant à l’abattoir, rarement comme des résistants ou bien des révoltés à Sobibor.

Dans l’histoire plus moderne, on s’est habitué à voir Ilan Halimi torturé à mort, les enfants d’Otsar Hatorah tués à bout portant, les clients de l’hyper casher tirés comme des canards, Mireille Knoll exécutée parce que juive et Sarah Halimi défenestrée aux cris d’Allah Akbar (mais ce n’était apparemment qu’une histoire de shit).

Les Juifs vont bien manifester ensuite, mais ils ne cassent rien, ils ne se vengent sur personne. Alors c’est tranquille, on peut continuer. D’ailleurs, les manifestations soi-disant pro-palestiniennes, celles-là même qui ont été inexistantes quand Bashar el-Assad affamait et massacrait les Palestiniens de Yarmouk en Syrie, ou que le Liban les discrimine sévèrement, ces manifestations sont de plus en plus bruyantes pour crier la haine du Juif, totalement décomplexées.

Gerald Darmanin sur BFM TV le 30 octobre 2023 à propos de la montée de l’antisémitisme en France depuis le 7 octobre 2023

Gérald Darmanin, Ministre de l’Intérieur de la France sur BFM le 30 octobre 2023 : « 819 actes antisémites depuis le 7 octobre dernier ». Ça c’est pour ceux qui n’arrivent toujours pas à lier antisionisme et antisémitisme (les images des pogromistes forçant l’entrée de l’aéroport au Daghestan pour accueillir le vol en provenance de Tel-Aviv est effrayante et éloquente).

Sur le plan international, c’est à Israël qu’on intime l’ordre de cessez le feu. Se faire massacrer, oui. Agir pour que de tels massacres n’aient plus lieu, il ne faut pas exagérer tout de même. Un petit échange d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens, une petite tape dans le dos, et hop, on passe à autre chose.

Ils se disent « du côté de la paix et du droit international », ça fait toujours bien dans un tweet, mais ils ne font qu’attiser les faiseurs de guerre, envenimer l’antisémitisme et ne comprennent rien au droit international.

Yahya Sinwar

Cela nous rappelle que Yahya Sinwar, le leader du Hamas dans la bande de Gaza, a été libéré des prisons israéliennes dans le cadre de l’échange pour récupérer Gilad Shalit, otage 5 ans du Hamas. Et pourquoi était-il en prison ? Il a personnellement planifié l’enlèvement et le meurtre de deux soldats israéliens ainsi que le meurtre de quatre Palestiniens soupçonnés d’aider Israël à contrecarrer les activités terroristes.

Yahya Sinwar, leader du Hamas dans la bande de Gaza

En 2018, Yahya Sinwar déclarait : « Nous abattrons la frontière [avec Israël] et nous arracherons leurs cœurs de leurs corps ». Et il l’a fait, ce 7 octobre. Littéralement. Les déclarations du Hamas sont univoques, multiples, accessibles à tous, tout le temps : comme leur mentor iranien, comme tous les États totalitaires ou groupes radicaux, ils ne peuvent s’empêcher de clamer haut et fort leur programme.

Il y a des kilomètres de déclarations, de vidéos, de manuels scolaires, de tout ce que vous voulez qui hurle que le Hamas ne veut pas d’Israël, rien, qu’il veut tuer les Juifs – pas les Israéliens, les Juifs. La paix il s’en fiche, le califat islamique est son but. Et il y a pire : ils se fichent de leur population. « Les tunnels à Gaza ont été construits pour protéger les combattants du Hamas, et non les civils », disent les dirigeants du Hamas, en direct, à la télé.

Les porte-voix des ayatollah

Pourtant, l’extrême-gauche reste sourde et aveugle (mais pas muette malheureusement), parce que pour être extrémiste, il faut évacuer les faits, et ne faire rentrer dans sa petite boîte idéologique, sa toute petite boîte, que les termes autorisés. Que ce soit devant les crimes soviétiques en 1956 ou devant l’islamisme aujourd’hui, cette extrême-gauche, à de rares exceptions près, reprend mot pour mot l’axe de propagande des mollahs iraniens, justifie l’injustifiable, nous ressasse oui mais la faute aux « crimes de guerre », au « génocide », à la « colonisation », à l’« apartheid ».

Ils sont prêts à tout pour accabler Israël, pour délégitimer son opération de défense provoquée par un acte terroriste épouvantable, même à se faire les porte-voix des mollah. Ils se disent « du côté de la paix et du droit international », ça fait toujours bien dans un tweet, mais ils ne font qu’attiser les faiseurs de guerre, envenimer l’antisémitisme et ne comprennent rien au droit international.

Même une partie de ceux qui ont reconnu sans équivoque le fait terroriste dans les massacres du 7 octobre, même une partie de ceux-là ont dit « cessez le feu ». Obligés de ménager la chèvre et le chou ou véritable incohérence devant des événements qui s’emballent ? Hypocrisie diplomatique ou peur d’avoir été trop pour Israël ?

Un cessez-le-feu est exactement ce que veut le Hamas ; il continuera de détourner l’aide internationale pour reconstruire ses infrastructures terroristes et son stock d’armes. Et il relancera une offensive d’ici quelques années, comme il le fait tous les 4 à 5 ans. A chaque fois plus sophistiquée, plus meurtrière. Israël sait sur qui il peut compter ou ne pas compter, et le feu, il le cessera quand il aura fait le job, dans le respect du droit international, et dans son droit à éradiquer la menace permanente à ses portes.