Interview Ariel Amar // La réalité du conflit Israël-Hamas
Quelle est la réalité de ce conflit ?
Il est essentiel de clarifier la réalité de ce conflit. Israël ne mène pas de guerre contre les Palestiniens. Leur cible c’est ce groupe terroriste, le Hamas, responsable de nombreuses et innommables atrocités. Il est crucial de ne pas opposer systématiquement les juifs aux musulmans, que ce soit au niveau international ou en France. C’est d’ailleurs ce que le Hamas cherche à faire. Ils savent que la haine du juif et de l’Occident est très fédératrice dans le monde arabo-musulman.
L’antisémitisme est une composante intégrale de la charte du Hamas et n’a besoin d’aucune justification pour exister.
Pourquoi pensez-vous que le Hamas est un acteur problématique dans ce conflit ?
Le Hamas est un groupe terroriste barbare qui a perpétré des crimes et massacres inédits, tant du point de vue du droit que de la cruauté. Il représente un danger non seulement pour les Israéliens, mais aussi pour les Palestiniens et le monde arabe. Pour lutter contre les amalgames, les musulmans de France et d’ailleurs ont tout intérêt à se désolidariser du Hamas et à le condamner sans réserve. Le Hamas ne sert ni la cause des Palestiniens, ni celle de l’islam. Aucune circonstance ne peut justifier de tels massacres.
Comment peut-on être pro-palestinien tout en cherchant la vérité dans ce conflit ?
Être pro-palestinien c’est rechercher l’intérêt réel des Palestiniens, il est donc essentiel de rechercher les véritables causes de leur malheur et d’avoir une approche plus équilibrée et constructive basée sur la réalité. Il faut condamner le terrorisme du Hamas qui est l’ennemi commun d’Israël et des Palestiniens, cela permettra de promouvoir la vérité et d’avancer vers la Paix.
Pouvez-vous nous parler des initiatives de solidarité ?
Actuellement, nous avons lancé un appel de solidarité au profit des familles de victimes israéliennes. Il est réconfortant de constater que les donateurs sont de diverses origines, il est très encourageant d’observer ces signaux positifs.
Comment voyez-vous ceux qui justifient ce qui a été commis par le Hamas ?
J’ai une profonde conviction que quiconque refuse de rechercher le véritable responsable des atrocités commises et hésite à les condamner sans réserve, commet une grave erreur. Cela peut laisser penser à un profond sentiment d’antisémitisme. Les horreurs qui ont eu lieu ne doivent en aucun cas être ignorées. Blâmer ces atrocités en les imputant à des actions israéliennes, c’est justifier l’injustifiable. L’antisémitisme est une composante intégrale de la charte du Hamas et n’a besoin d’aucune justification pour exister. Ignorer cette réalité ne fait que nourrir le conflit. Peu importe les circonstances, l’antisémitisme profond ne devrait laisser personne indifférent, et il est impossible de trouver des circonstances justifiant de tels massacres.
Adopter une politique de tolérance zéro est la seule manière d’éliminer ces menaces, cela prendra du temps.
Comment évaluez-vous la réponse d’Israël à l’égard du groupe terroriste et de son idéologie ?
Israël investit des ressources considérables dans la désintégration des infrastructures du groupe terroriste et la neutralisation de ses dirigeants. Même si l’idéologie persiste, chaque nation a le devoir de s’engager dans la lutte contre toutes les formes de terrorisme, y compris la promotion de la haine et l’apologie du terrorisme. Adopter une politique de tolérance zéro est la seule manière d’éliminer ces menaces, cela prendra du temps.
Pourquoi est-il essentiel de lutter contre le terrorisme et l’apologie du terrorisme de manière intransigeante ?
De nos jours, il est regrettable de constater une prédisposition alarmante à la violence au sein d’une partie de la population, non seulement en France, mais à l’échelle mondiale. S’engager dans la lutte contre le terrorisme tout en permettant en même temps l’apologie de celui-ci reviendrait à une complicité envers ces actes abominables. Il n’existe aucune marge de tolérance acceptable envers le terrorisme et sa justification : on doit résister à son influence, voire l’éradiquer complètement. Il est de notre devoir de combattre ces menaces pour assurer la sécurité de tous et bâtir pour nos enfants un monde meilleur.