Les leçons d’histoire de Mahmoud Abbas
En « grand historien » qui a rédigé sa thèse en Russie en 1982 sur le génocide des Juifs durant la Seconde guerre, dans le plus pur style révisionniste, Mahmoud Abbas revient régulièrement et inlassablement sur son thème de prédilection.
Sa récente tirade (dont on a l’impression qu’elle endormait son auditoire) de près de 10 minutes sur les Juifs et l’antisémitisme date du 24 août 2023, lors du Conseil révolutionnaire du Fatah. Car oui, au Fatah, on se préoccupe beaucoup des Juifs et de l’antisémitisme. Le président palestinien s’évertue à « démontrer » que les Juifs ashkénazes ne sont pas sémites, que leur extermination par les nazis ne peut donc procéder de l’antisémitisme. En fait, c’est tout bête, d’ailleurs Hitler lui-même le dit (cité par Abbas) : les nazis n’ont pas exterminé les Juifs parce qu’ils étaient juifs, non, mais juste pour leur « rôle dans la société », à savoir, vous savez, « l’usure et l’argent, les banques » et tout ça. Puis Mahmoud Abbas remonte le fil du temps, et arrive à Ben Gourion (l’homme, pas l’aéroport) pour lui imputer des attaques contre les institutions juives en pays arabes afin de forcer les Juifs à émigrer en Israël, pays inventé et volé aux Palestiniens. Bref, tout cela pour « que nous sachions qui nous devons accuser d’être notre ennemi » conclut-il.
Les réactions internationales contre cet antisémitisme pur jus ont été claires et nettes. Mahmoud Abbas a louvoyé et, sans toutefois s’excuser (de quoi ?), il a déclaré que l’Holocauste était « le crime le plus odieux de l’histoire moderne de l’humanité » et que ses commentaires n’avaient pas pour but d’en « nier la singularité ».
Mais en fait, Mahmoud Abbas réitère régulièrement ces poncifs antisémites, comme en avril 2018 devant le Conseil national palestinien à Ramallah. C’est pratiquement mot pour mot le même discours.
C’est comme si Mahmoud Abbas n’était jamais sorti de la Russie de 1982. Au-delà de sa « thèse » sur le génocide des Juifs, il a surtout assimilé le système de propagande chère à l’Union Soviétique.