Année de la Shmita en Israël (shabbat de la terre)
En septembre 2021, dès le nouvel an juif, a commencé l’année de la shmita en Israël, ou année sabbatique de la terre. Celle-ci se produit tous les 7 ans, et la terre d’Israël doit être laissée en jachère pour toute l’année, afin de lui redonner vie.
Selon la shmita, qui est d’essence biblique, la terre retourne pendant cette année à son état originel, sans propriétaire. Par conséquent, tout ce qui y pousse n’appartient à personne – ou à tout le monde- et il est interdit d’augmenter les récoltes : semer, planter, tailler, labourer ou récolter par des méthodes habituelles. Cela ne veut pas dire qu’il faut laisser pourrir sur place les fruits et légumes qui auront poussé naturellement, il est seulement interdit de les stocker ou de les vendre.
Ainsi, la SPNI a contribué à mettre en place une centaine de jardins communautaires dans le pays, où tout un chacun peut venir cueillir les produits et les emmener chez lui (il s’agit des fruits et légumes formés avant le début de la shmita, qui peuvent donc être récoltés). Un avocat israélien, Sandy Colb, spécialiste des questions de propriété industrielle, a créé une ferme dont les récoltes sont destinées à 35 ONG du type restos du cœur en Israël. Sa ferme produit 50 tonnes de légumes et de fruits par an.
Ce commandement est l’une des fondations de la pensée juive concernant la protection de l’environnement et le développement durable.
Dans les années 1950, le ministère israélien de l’Agriculture a créé dans le cadre du Centre Volcani une unité consacrée aux recherches sur la shmita. Dirigée par Moshe Sachs, un des fondateurs du Kibboutz Shaalbim, cette unité a testé diverses solutions permettant de cultiver sans violer les lois de la shmita, comme, par exemple, faire pousser des roses dans des meules de foin et non dans le sol.
Norbert Lipszyc
Références :
https://www.jns.org/jews-worldwide-join-israels-farm-families-for-challenges-and-blessings-of-shmita-year/