Situation en Israël / 13 mai 2021
Comme le disait Martin Luther King, il n’y aura pas de paix avec Israël sans sa sécurité. Mais est-ce bien de paix dont il est question ?
Bombardement par le Hamas
Après 40 heures de bombardement par le Hamas, nous en sommes à plus de 1000 roquettes tirées délibérément sur les zones habitées d’Israël, faisant de nombreuses victimes civiles.
Il s’agit d’actes de guerre qui n’ont rien à voir avec la recherche d’une solution, encore moins de la paix. Ces actes ont été précédés par d’autres agressions (notamment des ballons incendiaires détruisant des hectares de récoltes).
Aucun pays n’accepterait le dixième de ce qu’a enduré Israël. Aucune armée au monde n’a autant mesuré sa riposte.
Pour ajouter la barbarie à l’ignominie, le Hamas tire ces roquettes depuis des zones habitées de la bande de Gaza, de façon tout à fait délibérée : il s’agit de provoquer des victimes collatérales lors des ripostes de Tsahal et d’entraîner la condamnation internationale d’Israël. Ce qui ne manque jamais.
Double piège pour lequel le Hamas est gagnant-gagnant (mais pas les populations civiles) : il attaque Israël et le fait condamner par la communauté internationale.
Aucun pays n’accepterait le dixième de ce qu’a enduré Israël. Aucune armée au monde n’a autant mesuré sa riposte.
Contrairement au Hamas, la réponse de Tsahal est ciblée et vise uniquement à défendre sa population civile de la pluie de missiles.
Israël et le Hamas n’ont aucun conflit territorial, ce qui rend plus condamnable cette agression gratuite et dévastatrice, déstabilisant gravement la région.
Proportionnalité
Ce principe bien établi dans les lois de la guerre est souvent mal interprété. Il énonce qu’il est interdit de faire une attaque susceptible de causer des pertes accidentelles de vies civiles qui seraient excessives par rapport à l’avantage militaire concret escompté. Cela n’a rien à voir avec la comparaison du nombre de victimes.
Parmi les centaines de frappes aériennes israéliennes, on compte la destruction de trois tours à Gaza le mercredi 12 mai, visant les maisons et les cachettes d’officiers du Hamas et du Jihad. La méthode « Knock on Roof » de Tsahal a été appliquée, qui consiste à avertir les autres occupants de l’immeuble d’évacuer quelques minutes avant l’attaque.
Après l’élimination de plusieurs officiers supérieurs mardi, les avions de guerre israéliens ont frappé le lendemain deux appartements dans la ville de Gaza, qui servaient de cachettes secrètes au Hamas. Tsahal et le Shin Bet ont ensuite rapporté que l’état-major du Hamas s’y réunissait pour discuter de la prochaine étape de leur offensive contre Israël. La frappe aérienne a emporté quatre officiers supérieurs : le commandant de la brigade du Hamas à Gaza, le chef de son unité de cyberguerre, le chef de son département de développement de produits et le chef de son département d’ingénierie, ainsi que d’autres membres du personnel impliqués dans la R&D et la fabrication d’armes.
Jérusalem
D’autre part, les « émeutes » à Jérusalem et dans d’autres villes israéliennes, sont une attaque concertée du Hamas et de l’Autorité palestinienne (a minima1).
Les élections palestiniennes et Jérusalem-Est et le différend de Sheikh Jarrah ne sont qu’un prétexte, et toute la rhétorique palestinienne, y compris de l’Autorité palestinienne, ne vise qu’à encourager les violences.
Sur Sheikh Jarrah, lire « L’article que vous ne lirez JAMAIS dans la presse française à propos des émeutes à Sheikh Jarrah« .
Sur l’incitation aux violences, lire « Fatah: Palestinians have “a natural right” to murder Israelis » (anglais uniquement)
Que peut l’Europe, que peut la France ?
Si la France veut avoir un peu d’influence au Proche-Orient, il serait temps qu’elle considère que demander à Israël de rogner sur sa sécurité ne peut être suivi d’effet. Cela encourage en outre la violence palestinienne et les jusqu’au-boutistes.
Il serait temps de demander des comptes à l’Autorité palestinienne sur son incitation continue à la violence et à la haine ; il serait temps de cesser d’infantiliser les Palestiniens et de les tenir responsables de leurs actes, de leurs choix et de leurs non-choix.
La France et Israël partagent les mêmes valeurs et subissent les mêmes menaces. Il ne faudrait pas l’oublier.
1Téhéran a mis en place, au QG du Hezbollah, une salle de commandement commune où se retrouvent les Gardiens de la révolution, le Hezbollah, le Hamas, le FPLPet le Jihad islamique. Leurs stocks d’armes, leurs rampes de lancement de roquettes et les cachettes de leurs commandants sont tous dans des tunnels et des bunkers souterrains et sont donc hors de portée de bombardements aériens.