ONU : la farce continue
Les dictatures et autres régimes autoritaires – mais aussi des pays tout à fait démocratiques, telle la France – s’amusent décidément beaucoup à l’ONU. La décence a définitivement fui l’arène. Qu’on en juge : L’ECOSOC – Conseil économique et social des Nations Unies – dans sa session de septembre 2020, a mis 20 sujets à son ordre du jour. Un seul visait un pays en particulier, le point 16, à charge contre Israël (tous les autres points concernent des sujets globaux tels que l’aide et les secours en cas de catastrophes ou l’utilisation de la science et de la technologie au service du développement). Bon, ça, encore, on a l’habitude.
Mais voilà que le 14 septembre dernier, Cuba, la Syrie, la Corée du Nord et le Venezuela parrainent une résolution accusant Israël d’être le seul pays au monde à (prétendument) violer les droits des femmes palestiniennes….Et de préciser que l’État juif, enfin la « puissance occupante », est un « obstacle majeur » pour les femmes et filles palestiniennes concernant « leurs droits, l’amélioration de leur condition, leur autonomisation et leur participation au développement de leur société ». On ne rit pas.
L’islamisme, la charia (qui, rappelons-le, régit aussi l’Autorité palestinienne selon sa charte), les crimes d’honneur, la société patriarcale etc., c’est la faute d’Israël. Mieux : la même résolution fait l’éloge de la société palestinienne dont « les initiatives de nature législative ou administrative ou en matière de sécurité visent à faire progresser les droits des femmes ». Ou comment dire n’importe quoi, du moment qu’Israël est coupable.
Et tant pis pour la situation des femmes et des filles au Pakistan, en RDC, en Iran, en Arabie-Saoudite, au Yemen, en Syrie etc. (que le Forum économique mondial classe, lui, parmi les 10 pires pays concernant la situation des femmes)…
Que des pays comme la France, mais aussi la Finlande, l’Irlande, le Japon, le Luxembourg, l’Espagne ou l’Inde votent en faveur d’une telle résolution en dit long sur la désertion des missions de l’ONU, qui, vidée de sa substance, n’est plus qu’une arène politique où les meutes se déchaînent.