Rennes. Les patrons bretons éblouis par le « miracle » israélien

Rennes. Les patrons bretons éblouis par le « miracle » israélien

L’Union des entreprises 35 est depuis ce samedi 13 octobre à Tel Aviv pour ses 19es Rencontres internationales. Les quelque 200 patrons bretons présents ont déjà pu mesurer le décalage entre l’image que l’on peut avoir d’Israël en France et la réalité d’un pays à la pointe de l’économie mondiale.

« Moïse s’est baladé pendant 40 ans dans le désert pour trouver le seul endroit où il n’y a pas de pétrole ! Mais ça a un avantage, nous sommes un pays de transformation. C’est ça l’économie israélienne ». C’est par ce trait d’humour que Dan Catarivas, directeur international de la Manufacturer’s Association of Israel, sorte de « Medef israélien », résume la situation d’un pays dont les richesses s’appuient d’abord et surtout sur la connaissance. Un tout petit territoire de 20 000 km² et 8 millions d’habitants, coincé entre la Méditerranée et des pays qui, euphémisme, sont loin d’être acquis à sa cause. De quoi en faire une sorte « d’île », comme le qualifie Bruno Cressard, vice-président de l’Union des Entreprises 35 et organisateur avec son délégué général Hervé Lejeune de ce voyage.

Des particularités qui ont sans doute forgé une culture de la gagne. « L’économie israélienne est petite. Nous sommes obligés d’exporter », souligne Dan Catarivas. Résultat : un PIB de 370 milliards de dollars, une croissance qui approchera les 4 % encore cette année et un chômage quasi nul. Avec une économie diversifiée contrairement aux idées reçues. Si son succès n’est plus à démontrer pour ce qui est de sa filière numérique – on a tous en tête la start-up Waze rachetée par Google – Israël a d’autres atouts. Grâce à ses usines de dessalinisation, le pays exporte par exemple de l’eau vers la Jordanie. Il développe également une expertise en matière de goutte-à-goutte pour l’alimentation des plantes. « Notre agriculture de pointe présente aussi le plus haut rendement de lait par vache, plus que les néerlandaises », décrit Dan Catarivas.

 

Une économie basée sur la matière grise

 

Autant d’exemples de réussites qui ont impressionné la délégation de patrons rennais venus découvrir Israël. « Pays de pionniers, de défricheurs et d’inventeurs », note Bruno Cressard. Emmanuel Couet, président de Rennes Métropole également présent, ne dit pas autre chose. « Je suis impressionné par la nature de cette économie, basée sur la matière grise », confie-t-il au Télégramme. Et de souligner surtout le très haut niveau d’investissement public civil dans la recherche et l’innovation.

 

La délégation des 185 patrons rennais a suivi avec attention les interventions qui ont ouvert les 19e Rencontres Internationales de l’UE35, à Tel Aviv.
La délégation des 185 patrons rennais a suivi avec attention les interventions qui ont ouvert les 19e Rencontres Internationales de l’UE35, à Tel Aviv. (Philippe Créhange)

« Moïse s’est baladé pendant 40 ans dans le désert pour trouver le seul endroit où il n’y a pas de pétrole ! Mais ça a un avantage, nous sommes un pays de transformation. C’est ça l’économie israélienne ». C’est par ce trait d’humour que Dan Catarivas, directeur international de la Manufacturer’s Association of Israel, sorte de « Medef israélien », résume la situation d’un pays dont les richesses s’appuient d’abord et surtout sur la connaissance. Un tout petit territoire de 20 000 km² et 8 millions d’habitants, coincé entre la Méditerranée et des pays qui, euphémisme, sont loin d’être acquis à sa cause. De quoi en faire une sorte « d’île », comme le qualifie Bruno Cressard, vice-président de l’Union des Entreprises 35 et organisateur avec son délégué général Hervé Lejeune de ce voyage.

Des particularités qui ont sans doute forgé une culture de la gagne. « L’économie israélienne est petite. Nous sommes obligés d’exporter », souligne Dan Catarivas. Résultat : un PIB de 370 milliards de dollars, une croissance qui approchera les 4 % encore cette année et un chômage quasi nul. Avec une économie diversifiée contrairement aux idées reçues. Si son succès n’est plus à démontrer pour ce qui est de sa filière numérique – on a tous en tête la start-up Waze rachetée par Google – Israël a d’autres atouts. Grâce à ses usines de dessalinisation, le pays exporte par exemple de l’eau vers la Jordanie. Il développe également une expertise en matière de goutte-à-goutte pour l’alimentation des plantes. « Notre agriculture de pointe présente aussi le plus haut rendement de lait par vache, plus que les néerlandaises », décrit Dan Catarivas.

Une économie basée sur la matière grise


Autant d’exemples de réussites qui ont impressionné la délégation de patrons rennais venus découvrir Israël. « Pays de pionniers, de défricheurs et d’inventeurs », note Bruno Cressard. Emmanuel Couet, président de Rennes Métropole également présent, ne dit pas autre chose. « Je suis impressionné par la nature de cette économie, basée sur la matière grise », confie-t-il au Télégramme. Et de souligner surtout le très haut niveau d’investissement public civil dans la recherche et l’innovation.

« C’est le double de ce qui est le nôtre et cela produit plusieurs années après des résultats sur l’économie digitale. Ça doit nous inspirer au plan national et local. »L’élu rennais ne veut néanmoins pas se laisser éblouir totalement par un pays qui fait figure d’exception au Moyen-Orient. « C’est fascinant mais cela ne doit pas nous exonérer de réflexion sur la question géopolitique. C’est un pays prospère dans une région avec de très grandes disparités. » Sur ce point, l’intervention de Denis Charbit, professeur des sciences politiques à l’Université ouverte d’Israël, a permis d’apporter un éclairage certain dans un véritable tour de force puisqu’il a résumé 70 ans d’histoire politique en trente minutes.

 

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